Françoise Vadon
Les boites blanches






« Une certaine idée du bonheur traverse l’œuvre de Françoise Vadon…
Ses compositions crayonnées, aquarellées, picturales répondent à n ordonnancement intérieur détaché des contraintes du réel. Ce qu’elle donne à voir est en lévitation.
Les fleurs imprimées du rideau, les fleurs dans le vase en céramique, le modèle deviennent des reflets délicats placés sur le même plan, celui de la peinture. Libre dans ses cadrages, elle capte et dispose les fruits de ses observations dans un jeu amusé et savant qui joue avec notre perception en utilisant une technique qui mêle harmonieusement les coordonnées de formes et de rendus. Cette œuvre discrète s’impose de par sa délicatesse et son parfum d’instants volés au rythme des jours et des nuits »…
extrait Les Énumérations heureuses
de Pierre Jaccaud
25 € + 8 € de port
septembre 2017, isbn 978-2-9537767-7-5
112 pages, format 20 x 22 cm, 500 exemplaires,
impression quadri.
avec l’aide de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et le Département des Bouches-du-Rhône
Françoise Vadon




















La beauté simple et poignante des choses du quotidien, leur fragilité, leur poésie - mono no aware japonais - est une source inépuisable de motifs, de questionnements et d'expérimentation picturale. Cette série de peintures a été réalisée sur papier, format 23,5 x 23,5 cm. Cette série est consacrée à la figure humaine et au rapport qu’elle entretient avec l’espace et les objets qui l’entourent. L’espace quotidien est déconstruit, recréé. Ceci brouille légèrement la lecture, entrainant un décalage, une légère instabilité causés par les fausses perspectives.
15 euros + 6 € de port
15 x 16 cm, 64 pages
couverture à rabats, français-anglais,
avec l’aide du Conseil général de Bouches-du-Rhône
et de la Ville des Baux-de-Provence
500 exemplaires,
septembre 2010, isbn 2-9518209-9-2
in site Zibeline, décembre 2017
Une certaine douceur de vivre
À l’inverse, le noir ponctue qu’occasionnellement Les Boites blanches de Françoise Vadon tant son œuvre est traversée par « une certaine idée du bonheur ». C’est Pierre Jaccaud qui souligne cet état d’être dans un texte écrit en 2014 : « bonheur de reproduire son quotidien dans des variations délicates et éminemment colorées ». De son quotidien, l’artiste en livre quelques fragments dans ses dessins à la mine de plomb, l’aquarelle ou l’acrylique, et dans un court texte où l’on apprend que son atelier et son appartement sont un seul et même lieu de vie et de création. Que son environnement proche, par la fenêtre ou dans un rêve éveillé, est source de motifs Matissiens, d’aplats de couleurs fluides, de natures mortes ornementées, d’évocations poétiques. Pour elle « le réel n’est plus une contrainte » et le livre en est un exact reflet, imaginé comme un journal visuel. Ni début ni fin, pas d’ordre hiérarchique, on s’y promène à l’envi, le regard happé par une scène particulière (la nuque d’une femme face à son miroir), un prénom (Jules), une citation (Le parti pris des choses), une silhouette (Le mètre et l’élève). Libre traversée lumineuse et sereine dont on émerge apaisé, ponctuée elle aussi de pleines pages de couleurs aux tons chauds et doux. Les Boites blanches renferment d’heureuses énumérations créées entre 2014 et 2017 au crayon et à l’acrylique sur papier Fabriano et Arches : Jambes, tapis et vase bleu, Le fauteuil d’une artiste, Coquillage d’août… avec le souvenir de Ponge et de Prévert dans les marges.
MARIE GODFRIN-GUIDICELLI